UNE NOUVELLE INSTALLATION ARTISTIQUE DE LAWRENCE DUPUIS
« Ne serait-ce t-il pas de la plus grande importance que nous soyons capable d’entretenir avec nos 27 émotions (Dacher Keltne, Université de Californie à Berkeley, USA) une relation dans laquelle celles-ci nous servent mieux? Et si ces émotions distinctes étaient des supers pouvoirs que nous aurions avantage à contrôler. Serions-nous donc un peu comme les X-MEN, ces personnages fictifs qui doivent assimiler leur puissance et ainsi développer leur plein potentiel? » ADMIRATION, ADORATION, AMUSEMENT, CONTEMPLATION, COLÈRE, CURIOSITÉ, ANXIÉTÉ, ÉMERVEILLEMENT, MALAISE (EMBARRAS), ENNUI, CALME(SÉRÉNITÉ) ,CONFUSION, ENVIE, DÉGOÛT, DOULEUR, EMPATHIQUE, ÉTONNEMENT (INTRIGUÉ), EXCITATION (STIMULATION), PEUR, HORREUR, JOIE, NOSTALGIE, SOULAGEMENT, ROMANCE, TRISTESSE, SATISFACTION, DÉSIR SEXUEL, SURPRISE
L’artiste multidisciplinaire Lawrence Dupuis vous propose une toute nouvelle oeuvre audiovisuelle qu’il perçoit comme une suite, un aboutissement aux réactions obtenues lors des recherches et des présentations de ses deux dernières oeuvres VOIS-TU ÇA? (2020) et Mémoire Vivante (2021). *voir dernière page pour infos supplémentaires
CHALEUR HUMAINE . PROJET D’ INSTALLATION AUDIOVISUELLE .(2024)
Chaleur humaine est une installation audiovisuelle artistique et quasi immersive à deux volets (deux salles parallèles) dans laquelle chaque personne a la chance de recevoir une dose d’empathie et de douceur tout en travaillant son introspection. Dans un monde pouvant parfois donner l’impression de basculer dans l’obscurité, l’oeuvre intitulée Chaleur Humaine se veut une opportunité de mieux comprendre comment la bienveillance entre les êtres vivants incite généralement à plus de bonté et d’indulgence.
Le projet est une occasion de canaliser un maximum de lumière et d’amour afin de favoriser chez celle ou celui qui le voudra bien, un éveil ou même une prise de conscience quant à l’impact sous-estimé de la gentillesse. L’expérience est aussi un vecteur de connectivité avec nos émotions les plus intimes qui transforment et régulent nos états d’esprit. Bien que ces émotions émanent du plus profond de nous, elles restent pour plusieurs personnes difficiles à comprendre et à exprimer.
À la manière du film SAMSARA (2011) et pour une durée de 25 minutes, les spectateurs et spectatrices se retrouvent au centre d’une présentation durant laquelle sont présentées une série de magnifiques images en mouvement évoquant poétiquement la bienveillance: amour, amour inconditionnel, entraide, compassion, générosité, gratitude, sérénité, confiance, espoir, réconfort, collectivité, appartenance et réussite.
Le visuel extrêmement symbolique est accompagné d’une conception sonore intégrant sporadiquement des extraits auditifs de travailleur(e)s sociaux et d’intervenant(e)s communautaires nous racontant des souvenirs d’entraide en plus d’autres extraits vulgarisant les impacts psychologiques et physiologiques de la bienveillance collective. En plus de l’expérience visuelle et auditive, une ambiance lumineuse composée de variations et de changements de couleurs enveloppe l’espace de la salle. Cette conception lumière qui n’est pas laissée au hasard, facilite et accompagne la video en toute synchronicité.
Dans une deuxième partie déambulatoire de l’oeuvre, l’audience se familiarise et en apprend d’avantage sur l’impact que peut avoir la lumière sur nos états d’esprits. La lumière présente autour de nous est composée de diverses couleurs et sans que l’on sen rendre compte, influencent nos émotions. Des études scientifiques ont prouvées que les humains, tous comme les plantes, sont sensible aux variations colométriques. Suite à la projection, les gens déambulent dans un deuxième espace illuminé adjacent au premier. Passant du rouge au bleu, du bleu au vert et du vert au jaune, ce deuxième espace donne l’occasion aux gens de vivre les couleurs individuellement et non dans leur ensemble comme à l’habitude: la lumière du jour contenant toutes les couleurs. Des textes projetés sur les murs en simultanés expliquent la manière donc les couleurs de la lumière peuvent nous affecter. Il est à noter que la trame sonore jouée pour la présentation audiovisuelle peut être entendue dans les deux salles en même temps. Cela a pour effet de faire perdurer l’ambiance générale de l’expérience.
APPROCHE CITOYENNE
Dans une ambiance dès plus chaleureuse, le public qui s’apprête à être transporté pendant le visionnement de l’oeuvre est invité à inscrire sur un bout de papier, un moment de leur vie ou ils ont été un vecteur d’aide ou été témoin d’un événement d’entraide. (Prendre note que cette portion est à la discrétion de chaque personne.) Ils devront aussi inscrire brièvement comment ils se souviennent s’être sentis à ce moment. Ce « call to action » permet une première étape vers l’introspection et une participation plus assumée de l’audience. Une fois les papiers récupérés, les gens sont invités à prendre place et se mettre à l’aise dans l’espace de projection conceptualisé pour l’oeuvre. Tout au long de la durée de vie du projet, de nouvelles images inspirées des textes remis par l’audience, se retrouveront dans la présentation, permettant ainsi aux citoyen(ne)s de naturellement devenir collaborateurs, collaboratrices de l’oeuvre.
DÉMARCHE SCIENT IF IQUE, ACADÉMIQUE & PSYCHOLOGIQUE Dans une volonté de permettre à l’oeuvre une portée au delà de la contemplation et d’ajouter à la démarche une approche sérieuse qui pourrait se qualifier de scientifique, l’artiste s’entoure pour la création et la conceptualisation du projet, de collaboratrices et de collaborateurs aux compétences scientifiques, académiques et psychologiques différentes, mais tous ayant un lien avec l’humain. C’est ainsi que sont justifiés les prises de décisions en ce qui concerne la symbolique derrière la mise en scène des images projetées, les extraits audios racontés, les couleurs utilisées dans la présentation, les textes présents dans la deuxième salle et la matière des vibrations auditives intégrées à la conception sonore du projet. Les données recueillies par l’audience auront aussi une portée scientifique puisqu’elles serviront à mener une étude quant aux règles qui régissent les relations entre nos sentiments et l’environnement. Dans la mesure du possible, des caméras infra-rouge installées dans la deuxième portion de l’installation, captent en temps réel les possibles variations thermiques du public plongé dans les différentes couleurs lumineuses. L’intérêt de l’artiste à vouloir quantifier et analyser les impactes de l’oeuvre sur l’audience a pour but de stimuler la quête de connaissance tout en promouvant la collaboration entre l’art, le communautaire et la science. Cette démarche, en plus d’avoir un impact citoyen indéniable, permet un échange multilatéral entre les divers parties impliqués dans l’expérience.
PROJETS ANTÉRIEURS
VOIS-TU ÇA? (2020)
Dans le contexte pandémique de 2020, Lawrence Dupuis crée une oeuvre cinétique de projections audiovisuels inspiré par un poème de l’auteur Jean-Christophe Réhel et une série photographique de l’artiste Annie Garofano. Ces créations interconnectées avaient comme but commun de mettre de l’avant la beauté dans les petites choses de la vie et d’apporter un baume naturel à cette période difficile. Dans un désire de briser un sentiment grandissant de solitude liée aux restrictions de la santé publique, la projection fut transportée et présentée à travers la municipalité de Repentigny. C’est à même les murs et surfaces des maisons des citoyen(ne)s ainsi qu’à l’extérieure de plusieurs RPA de la région que l’oeuvre a pu être vue par des centaines de personnes.
MÉMOIRE VIVANTE (2021)
Suite aux multiples rencontres que l’artiste Lawrence Dupuis a pu faire avec des personnes du troisième âge résidants dans divers RPA de Repentigny, son désire de répéter de ce type d’échange a persisté et c’est accentué. Ayant lui-même ressenti un impact quasi spirituel lors de certains échanges avec des personnes du troisième âge, l’artiste a voulu approfondir sa démarche en planifiant des entrevues enregistrées qui au final, ont culminé en une projection extérieure d’une vingtaine de minutes durant laquelle des ainés de la région ont raconté leur identité, leur vie et leur vision.
